Interview d'Anaïs Detournay, Responsable études, Atmo Bourgogne-Franche-Comté
Alterre Bourgogne-Franche-Comté et Atmo Bourgogne-Franche-Comté

mai 2024

« La qualité de l’air en région s’est globalement améliorée ces dernières années. Le niveau de certains polluants atmosphériques a baissé de manière significative, comme celui du dioxyde de soufre qui n’est plus préoccupant pour la santé aujourd’hui. D’autres polluants émergent en revanche, dont nous n’avions pas connaissance ou dont nous ne mesurions pas l’impact. Le black carbon, les particules fines ou l’ammoniac font ainsi l’objet d’une surveillance accrue. C’est aussi le cas de l’ozone, qui a des effets dévastateurs sur les cultures et les espaces naturels, et dont les niveaux ont décuplé avec les vagues de sécheresse et les pics de chaleur croissants.

De manière plus localisée, on observe différents phénomènes en fonction des zones géographiques et des activités qui s’y développent. L’aire urbaine de Belfort-Montbéliard concentre, par exemple, le plus haut niveau de particules fines et ultra fines. Sur les axes autoroutiers et les principales villes, la pollution au dioxyde d’azote - directement liée au transport routier - est plus élevée que dans le reste de la région. Enfin, la pollution à l’ozone touche essentiellement les zones péri-urbaines et rurales, soit la plus grande partie de la région.

Contribuer à une bonne qualité de l’air, c’est aussi adopter certains réflexes !

Si l’action des territoires est essentielle pour préserver la qualité de l’air, il est également possible d’agir à échelle individuelle.

Il s’agit tout d’abord de réduire ses émissions quotidiennes, en :

  • limitant l’usage de la voiture individuelle,
  • privilégiant un mode de chauffage moins polluant, ou en améliorant son système de chauffage,
  • évitant de brûler ses déchets verts,
  • utilisant des produits ménagers ou de bricolage moins polluants.

Afin de limiter sa propre exposition, il est également conseillé d’adapter son activité et ses sorties lors de pics de pollution :

  • en été, éviter de sortir lorsque la pollution à l’ozone est élevée (15h-18h), notamment pour les jeunes enfants et les sportifs. Aérer alors son logement tôt le matin ou tard le soir.
  • en hiver, adapter son activité aux émissions de particules qui ont lieu le soir, et aérer plutôt le matin ou durant la journée. »

Cette interview a été réalisée dans le cadre du Repères #89, à retrouver ici :
https://alterrebourgognefranchecomte.org/ressources?detail=57708.

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