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Pourquoi maintenir et restaurer les bocages ?

Le bocage constitue un élément essentiel du patrimoine naturel et paysager de Bourgogne et de Franche-Comté. Construit de la main de l’Homme depuis plus de 1000 ans, il s’est surtout structuré vers la fin du XVIIIe siècle avec le développement de l’élevage.

Le bocage se définit par un réseau de haies et d’arbres intraparcellaires maillant l’espace agricole. Outre sa contribution à la construction de l’identité paysagère de nombreux territoires, cette trame verte fournit d’importants biens et services pour le bon fonctionnement des équilibres naturels et pour l’économie de notre région. Ces biens et services, qui bénéficient à la collectivité ou à des acteurs économiques, vont de l’épuration et de la régulation du débit des eaux, au réservoir d’espèces de faune et de flore, aux corridors écologiques en passant par le développement de l’activité touristique, de filières agricoles de qualité et de la production de bois d’œuvre, de chauffage et de litière.
(schéma ci-contre extrait de Repères n°49 - La biodiversité, un capital pour nos territoires)

Toutefois, depuis les années 1950, on constate un fort recul du réseau bocager essentiellement en raison de l’évolution des systèmes d’exploitation polyculture-élevage vers la grande culture ou la déprise agricole et du développement des infrastructures de transport et de l’urbanisation. Ce phénomène n’a pas épargné le bocage de Bourgogne-Franche-Comté. Le linéaire de haies champêtres en Bourgogne a diminué de 42 % sur la période 1940-2013 même s’il représente encore un réseau de près de 115 000 km.

La rénovation et la reconstruction de ce patrimoine commun demande de la cohérence dans les actions à mener ainsi qu’une démarche concertée impliquant tous les acteurs locaux et les bénéficiaires. Le but n’étant pas de reconstituer le bocage à l’identique mais de rénover un maillage adapté au contexte agricole et aux modes d’urbanisations et d’aménagements d’infrastructures de transports actuels.

Comment agir en faveur du bocage ?

  • En plantant de nouveaux linéaires de haies et des arbres de façon judicieuse, (qui ne gênent pas le passage des engins ou véhicules, perpendiculaire aux vents dominants…) ;
  • En implantant des espèces d’arbres et d’arbustes adaptées aux conditions locales de sol et de climat et en évitant les espèces ornementales ou exotiques ;
  • En adoptant des modes d’entretien ou de restauration (recépage) favorables à la pousse de haies hautes plutôt que de haies basses ;
  • En émondant ou en étêtant les arbres isolés tous les 10 à 15 ans ;
  • En identifiant et en localisant les éléments du paysage appartenant au bocage dans les documents d’urbanisme (ex : Plan local d’urbanisme) ;
  • En valorisant les produits de l’arbre et de la haie comme le bois (chaudière automatique à plaquettes, bois bûches, bois d’œuvre noble) et les petits fruits (confitures, sirop, liqueurs) ;
  • En valorisant l’image d’un territoire bocager où qualité de vie et qualité des productions notamment peuvent contribuer au développement d’activités de tourisme vert ou agricole (filières et produits de qualité) locales et durables.

Ressources

Date de modification : 23 juin 2021

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